L’Amfhal




Seigneur : Varahul
Abîme de souffrance, d’horreur et de damnation éternelle, l’Amfhal est situé sur le plan de la Vie. Toutefois, il bénéficie d’un passage unique situé aux confins du Réel. L’Amfhal est ce qui se rapproche le plus de l’Enfer allégorique des principales traditions d’Everest et d’ailleurs.
L’Amfhal est la terre d’élection des démons et des démonidés.
Hiérarchie démoniaque :
Princes démons : Hell, le général de l’Host ; Remmen, le prince des Damnés ; Kebel, la princesse de la Fosse…
Déchus et Nédélitis : Isalawa…
Les Singuliers et les Premiers : Jezel le Colosse ; Eve la Pieuvre ; Sener le Sonneur Dissonnant…
Les démons, les convertis et les inférieurs : les Hurleurs ; les Pourfendeurs ; les Monstres ; les Rejetons de l’Amfhal ; les Exaltés, Immortels et autres Ekwelheeles ; les Convives ; les Demi-démons ; les Larves…
Extraits & Citations :
L’Amfhal disposait au cœur du plan de la vie d’un seul et unique accès. Du fait des incalculables et non moins phénoménales colères de Varahul, ces lieux subissaient d’incessantes et de radicales transformations morphologiques. Celles-ci étaient dues à l’activité intense et perpétuelle de forts effusifs volcans rouges pour la plupart sévèrement égueulés ; le plus souvent méchamment nimbés de lourds panaches pyroclastiques à l’infinie palette de gris foncièrement brasillants ; zébrés en permanence par d’innombrables coups de foudre, frappant avec une terrifiante véhémence un sol fiévreux, ténébreux, atrocement déchiqueté et torrentiellement scarifié par un entrelacs phénoménal de coulées incandescentes s’agrégeant avec véhémence jusqu’à former de formidables lacs de lave en fusion ; le tout étant sans cesse secoué de trémors cataclysmiques et d’explosions dantesques…
Surplombant un océan de lave rageur, le duo faisait face à l’inexpugnable forteresse de Nezreel. L’artéfact flottait au-dessus de la surface ignée tempétueuse. Le grondement y était aussi assourdissant que la chaleur étouffante. Les bulles de gaz brulant crevaient à tout instant la surface pâteuse donnant lieu à des explosions projetant de manière arachnéenne des filaments de matière rougeoyante selon des schémas étrangement géodésiques.
L’immense citadelle aveugle devait son improbable stabilité cosmique à une infime parcelle de la volonté de Varahul qui s’y matérialisait par l’entremise d’un colossal cœur de flammes, incrusté à même l’une de ses cinq hautes murailles. […] risqua un œil en direction de la surface tumultueuse. […] fut littéralement captivé par le spectacle frénétique de cette torride pâte vitreuse brûlant d’une haine essentielle. Alors que l’impressionnant ciel d’orage menaçait d’engloutir à tout instant les lieux sous un déluge de feu, […] se sentit terriblement tenté par un bain revigorant dans ce redoutable fluide de fiel pur.